L’Italie est en crise. Après la démission du Premier du Conseil des Ministres, Giuseppe Conte, le président de la République italienne Sergio Mattarella a confié à Mario Draghi, l’ancien homme fort de l’Euro et président de la Banque centrale européenne, la responsabilité de former un nouveau gouvernement de “haut niveau capable d’affronter les graves crises actuelles: sanitaire, sociale, économique”.
Dans sa première déclaration, Mario Draghi a appelé à “l’unité” pour affronter “un moment difficile”. Il s’est dit “confiant que l’unité émergera des discussions avec les partis politiques et les groupes parlementaires” et la perspective qu’il devienne le futur président du Conseil a été saluée par la bourse de Milan.
Mario Draghi va devoir, en effet, solliciter la confiance du Parlement. Il bénéficie du soutien annoncé des anciens premiers ministres Matteo Renzi, Romano Prodi et Paolo Gentiloni, tous trois passés par le Parti démocrate. À droite, plusieurs responsables de Forza Italia, la formation de Silvio Berlusconi, se sont déclarés favorables à Mario Draghi. Un expert observe : « à 73 ans, Mario Draghi est une personne extrêmement bien préparée et déterminée. Il serait certainement en mesure de sortir l’Italie de la crise, avec le soutien du pays et du Parlement. Il est respecté et écouté par tous et dans le monde entier. »
Né à Rome le 3 septembre 1947, marié et père de deux enfants, Mario Draghi est diplômé en économie et titulaire d’un doctorat du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il a été professeur d’économie dans plusieurs universités italiennes, il a représenté son pays à la Banque mondiale de 1984 à 1990, avant de devenir en 1991 directeur général du Trésor italien, un poste qu’il occupera 10 ans sous neuf gouvernements, de gauche comme de droite. En 2002, il rejoint la banque américaine Goldman Sachs. En 2011, Mario Draghi avait succédé 2011 au Français Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, dans une zone euro secouée par la crise de la dette avant de passer la main à Christine Lagarde en octobre 2019.
On le surnomme « Super Mario ».
Toujours proche du pouvoir, il n’avait jamais fait le grand saut de se lancer en politique. C’est fait.
Son crédo : “ne jamais abandonner”.
« Super Mario » sera-t-il le « super sauveur » ?
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