La Russie et l’Iran signent un accord de coopération énergétique, à hauteur de 30 milliards de dollars. Gazprom et Rosneft sont impliqués.
Amir Hossein Zamaninia, le ministre iranien du Pétrole, a annoncé que plusieurs accords provisoires ont été signés avec la Russie lors de la visite de Vladimir Poutine ce 1er novembre.
Après des années de sanctions, le gouvernement de Hassan Rohani cherche à attirer des entreprises étrangères pour développer le secteur énergétique iranien. L’annonce de cet accord intervient alors que la Russie cherche à renforcer son rôle économique et politique au Moyen-Orient, notamment sur le plan énergétique.
Le géant pétrolier russe Rosneft et la compagnie pétrolière iranienne NIOC ont signé une feuille de route portant sur des projets stratégiques dans le domaine de l’extraction de pétrole et de gaz en Iran, a déclaré le PDG de Rosneft Igor Setchine. « Selon les calculs préalables, le volume total des investissements dans ces projets s’élèvera à 30 milliards de dollars, et jusqu’à 55 millions de tonnes de pétrole seront extraites chaque année », a-t-il ajouté.
Téhéran aimerait aussi attirer des compagnies occidentales, comme le hollandais Shell, pour démontrer que l’hostilité américaine – ravivée depuis l’accession de Trump au pouvoir – n’a pas découragé les investissements étrangers en Iran. Les experts expliquent qu’en cas de reprise des sanctions américaines d’ici la fin de l’année, les sociétés russes et chinoises bénéficieraient du manque de concurrence des entreprises occidentales.
Depuis l’accord sur le nucléaire signé en 2015 et la levée de nombreuses sanctions, les investisseurs ne se bousculent pas pour s’engager dans la République islamique, contrairement à ce qui était attendu. Seul un contrat d’importance – avec le français Total, pour une somme de 5 milliards de dollars en juillet – a été conclu depuis.
Igor Setchine, très proche du président Vladimir Poutine, et dont l’entreprise dépend en grande partie de la politique étrangère du Kremlin, a déclaré que la coopération avec l’Iran incluait « la formation de techniciens et la modernisation du mode de raffinage. »
Valérien Cantara
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