Alexandre Benalla

Un monde en ébullition  et une Assemblée Nationale Française depuis quelques jours comme figée, obnubilée, anesthésiée ! Entre coups de théâtre et ­suspensions de séance, les députés n’avancent plus sur le travail législatif,  « Et la terre peut bien s’écrouler » peut-on les entendre entonner…

Juillet 2018. A Kevo, au nord de la Laponie, bien au delà du cercle polaire arctique, la température s’élève à 33,4°. Tous les records de chaleur depuis le début des relevés météo systématiques sont battus. Une telle température n’a sans doute pas été obtenue durant des dizaines voire des centaines de milliers d’années. Au même moment, tous les indicateurs montrent que les objectifs de limitation de production de gaz à effet de serre ne vont pas être tenus. Ni par les grandes puissances industrielles, ni par les pays émergents.

Alors que fait l’Assemblée Nationale française ? Elle multiplie les rappels au règlement pour parler de l’affaire Benalla.

Juillet 2018 : la Pologne fait comprendre que, tout compte fait, on peut accorder à la Grande Bretagne la liberté de commercer à sa guise en Europe après le Brexit sans pour autant exiger la liberté de circulation des personnes au sein des îles Britanniques. C’est la prolongation de l’Europe à la carte, déjà prônée par Varsovie. « Je veux bien de vos sous, mais pas de vos règles concernant les migrants. »

Alors que fait l’Assemblée Nationale française ? Elle multiplie les rappels au règlement pour parler de l’affaire Benalla.

Juillet 2018 : Israël modifie sa Constitution pour se déclarer « Etat Juif ». L’Etat démocratique sans distinction de race ou de religion voulu par les pères fondateurs et les Nations Unies a vécu. Les Arabes musulmans en Israël deviennent, cette fois officiellement, des citoyens de deuxième catégorie. Ils n’auront plus les mêmes devoirs, ni les mêmes droits. Ce n’est pas du tout ce qu’avait voulu la France en votant pour la création de l’Etat d’Israël.

Alors que fait l’Assemblée Nationale française ? Elle multiplie les rappels au règlement pour parler de l’affaire Benalla.

Juillet 2018 : les autorités sanitaires dévoilent les nouveaux chiffres concernant les infections sexuellement transmissibles en France. En quatre ans, les infections à chlamydia sont passées de 76 000 à près de 270 000. Pendant la même période le nombre de malades infectés par des gonocoques a triplé pour atteindre 50 000. Certains infectiologues parlent de catastrophe sanitaire

Alors que fait l’Assemblée Nationale française ? Elle multiplie les rappels au règlement pour parler de l’affaire Benalla.

Je n’ai aucune raison de défendre Alexandre Benalla : il me semble un bien triste sire. Quant au Président Macron il n’attend sûrement pas mon soutien. Il n’empêche ! Voir ce défilé de parlementaires haineux vociférant sans aucun souvenir de leurs propres turpitudes m’insupporte.

Gravement !

Etienne Copel.

2 Commentaires

  1. Ces « parlementaires haineux » qui attaquent ainsi le gouvernement et l’Élysée, bloquant les débats parlementaires, font-ils preuve de clairvoyance ?
    Selon René Goscinny « J’ai la faiblesse de penser qu’ en général la méchanceté, n’est pas une preuve d’intelligence »….ou Camus « La seule industrie française qui ne connaisse pas le sous-emploi est la méchanceté ».
    CQFD !…

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