Albert Bourla, le PDG de Pfizer peut être fier de ses équipes. Le vaccin développé par le groupe s’avère particulièrement efficace contre la Covid-19 qui protégerait à 94% contre les infections asymptomatiques.
Un vaccin développé avec une rapidité qui force également l’admiration. C’est lui qui l’a négocié auprès d’une soixantaine de gouvernements. Il aurait parlé plus de 17 fois à Benyamin Netanyahou dont une fois à 2 heures du matin !
C’est encore lui qui a passé l’accord de collaboration avec la firme allemande BioNTech et qui a fait la demande d’homologation à la Food and Drug Administration. Albert Bourla a tout pour être heureux sauf que Wall Street le « boude » ! Comme le constate Challenge, l’action Pfizer est à un cours d’environ 15 % supérieur à celui de janvier 2019, date à laquelle cet ancien vétérinaire grec avait pris la direction de Pfizer. – Malgré un joli rebond à l’annonce du vaccin-.
Albert Bourla a pris le risque d’investir 2 milliards de dollars sur une technologie, l’ARN messager, qui n’avait pas encore prouvé son efficacité. Le vaccin devrait, cependant assurer, cette année, devrait assurer à Pfizer 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 4 milliards de profit !
Et ce en refusant d’être lié aux pouvoirs publics : « Si le gouvernement vous donne de l’argent, il s’assied à la table et vous demande ce que vous en avez fait. Nous avons pris la décision précoce de commencer les essais cliniques et la fabrication à grande échelle à nos risques et périls, pour nous assurer que le produit serait disponible immédiatement si nos essais cliniques s’avéraient fructueux. »
Bourla ne désespère pas de voir le cours de l’action décoller comme il l’a confié récemment au magazine Fast Compagny : « L’innovation a un coût, et il doit y avoir des incitations à l’innovation. Si les actionnaires de notre société perdent de l’argent, il y aura très peu d’autres entreprises pour tenter d’imiter ce que nous avons fait.»
Le parcours d’Albert Bourla est étonnant : il a décroché un doctorat en biotechnologie de la reproduction de l’école vétérinaire de l’université Aristote à Thessalonique. À 34 ans, il s’installe aux États-Unis, se marie et devient père de deux enfants. Il intègre l’industrie médicale et il devient le ‘Head of Global Vaccines de Pfizer. Il n’a jamais oublié qu’une grande partie de sa famille a disparu pendant la seconde guerre mondiale, et c’est pourquoi il s’est autant impliqué pour qu’Israël soit l’un des premiers pays à recevoir le vaccin. «De nombreux survivants de l’Holocauste n’ont jamais parlé à leurs enfants des horreurs qu’ils ont endurées parce que c’était trop douloureux. Mais nous en avons beaucoup parlé dans ma famille. Ayant grandi à Thessalonique, en Grèce, nous nous réunissions avec nos cousins le week-end, et mes parents, tantes et oncles partageaient souvent leurs histoires. Ils ont fait cela parce qu’ils voulaient que nous nous souvenions. Se souvenir de toutes les vies perdues. Se souvenir de ce qui peut arriver lorsque le virus du mal est autorisé à se propager sans contrôle. Mais, surtout, de se souvenir de la valeur d’une vie humaine.».
Aujourd’hui avec le vaccin Pfizer, Albert Bourla et ses équipes contribuent à sauver des millions de vies. L’histoire se souviendra aussi de lui.
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