«Le référendum n’était pas un vote pour nous couper du reste du monde mais pour garder la tête haute, pour croire en nous, pour nous forger un nouveau rôle ambitieux et optimiste dans le monde », affirmait Theresa May en 2016.
La suite on la connait. Boris Johnson lui a succédé, et le Brexit est intervenu le premier janvier. Les britanniques n’ont aucun regret(s), du moins pour le moment.
Hier, s’appuyant sur un volumineux document «The Integrated Review of Security, Defence, Development and Foreign Policy » – « Revue intégrée de sécurité, défense, développement et politique étrangère »- Le Premier ministre a relevé ce qu’il a considéré être «notre plus important exercice de géopolitique depuis la guerre froide » en dévoilant ce que serait l’Angleterre en 2030 au niveau international.
Et le message est clair : moins d’Europe encore et davantage de relations avec l’Asie qui devient «progressivement le centre géopolitique du monde ».
L’Angleterre espère améliorer ses relations avec La Chine «quand c’est compatible avec nos valeurs et intérêts, y compris pour une relation économique plus forte et positive et pour lutter ensemble contre le changement climatique ».
L’Europe est représentée comme un rempart possible contre La Russie : «pour bien s’en défendre, il est indispensable d’avoir de bonnes relations avec les Européens, qui sont à nos portes. » Les 450 millions d’européens qui ont partagé une histoire commune apprécieront…
Les relations avec les Etats-Unis sont bien naturellement renforcées qui restent« le plus grand allié et proche partenaire du pays dans la défense, le renseignement et la sécurité».
Deuxième signe fort : le Royaume-Uni s’autorise à relever de 180 à 260 son stock d’ogives nucléaires, une première après trente ans de réduction de ses capacités. Pour Dominic Raab, le ministre des affaires étrangères : «c’est la garantie ultime, la police d’assurance contre les pires menaces d’Etats hostiles».
« Faire du Royaume un superpouvoir scientifique et technologique »
Il est enfin à souligner que Boris Johnson a également fait part de son ambition de faire du Royaume-Uni un « superpouvoir scientifique et technologique » . Londres entend dépenser jusqu’à 2,4 % du produit intérieur brut du pays à la recherche et développement d’ici à 2027 et « au moins 800 millions de livres sterling » dans une nouvelle agence gouvernementale, l’Advanced Research and Invention Agency (ARIA). N’oublions pas que c’est à Oxford qu’a été développé le très controversé vaccin AstraZeneca .
Boris Johnson fait vivre le Global Britain avec ce nouveaux alliés mais Bruxelles et une bonne partie de l’Europe ne l’ont jamais autant attendu au tournant…
N.P
#borisjohnson, #globalbritain
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