Biden-Poutine : « c’est celui qui le dit qui l’est… »

« C’est celui qui le dit qui l’est »…

La réponse de Vladimir Poutine à Joe Biden qui l’a traité « de menteur » n’a pas tardé…

Les deux grands de ce monde nous replongent dans les « grandes heures » de la guerre froide. Ou c’est tout comme…

Le ton monte entre les Etats-Unis et la Russie.Joe Biden n’a pas apprécié l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Nalvany qui vient de décrire les conditions de sa détention particulièrement dures, ni l’ingérence de Poutine dans la dernière élection présidentielle, soutenant une nouvelle fois Donald Trump. Les démocrates ont toujours du mal à digérer la conférence de presse entre Trump et Poutine en 2018. Le président américain avait eu une attitude presque déférente face au maître du Kremlin.

Sont en jeu également, la pression pour éviter l’achèvement du gazoduc NordStream 2, entre la Russie et l’Allemagne, et le rapprochement entre La Russie et la Chine. Biden a ajouté : « on verra bientôt le prix qu’il va payer ses actes». Réponse du tac au tac de Poutine au président américain qui lui souhaite « une bonne santé, sans ironie aucune ».

« Biden ne parlerait pas comme cela à XI Jinping. »

On a connu une ambiance plus détendue entre les deux superpuissances…Reste que la tension est aussi très forte entre les Etats-Unis et la Chine. Et des observateurs notent toutefois que Joe Biden serait plus prudent avec XI Jinping ne pouvant se permettre de tenir un discours aussi agressif qu’avec Vladimir Poutine. Jean de Gliniasty souligne sur 20 minutes.fr : «s’il se le permet avec Vladimir Poutine, c’est qu’il considère que la Russie n’est qu’une puissance régionale. Ce en quoi je pense qu’il a tort ».

Cela n’a pas empêché le 18 mars dernier le secrétaire d’État américain Antony Blinken de taper du poing sur le table à Anchorage en Alaska, où se tient une réunion internationale : “Nous allons discuter de nos profondes inquiétudes au sujet des actes de la Chine s’agissant du Xinjiang -Washington accuse Pékin de “génocide” contre les musulmans ouïghours- de Hong Kong, de Taïwan, des cyberattaques contre les États-Unis et de la coercition économique contre nos alliés. » Et de poursuivre : “Chacun de ces actes menace l’ordre fondé sur des règles qui garantit la stabilité mondiale. C’est pourquoi il ne s’agit pas seulement de questions intérieures.”

La réponse chinoise a été tout aussi cinglante. “La Chine est fermement opposée aux ingérences américaines dans les affaires intérieures de la Chine”, “et nous prendrons des mesures fermes en réponse”, a répliqué le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie, Yang Jiechi. Nous avons exprimé notre forte opposition à de telles ingérences, et nous prendrons des mesures fermes en réponse« .

« Ce que j’entends est très différent de ce que vous décrivez.  J’entends une profonde satisfaction sur le retour des Etats-Unis auprès de nos alliés et partenaires, mais j’entends aussi de profondes inquiétudes au sujet de certaines actions de votre gouvernement.  Nous nous battrons toujours pour nos principes, pour notre peuple, et pour nos amis».

Les prochaines semaines s’annoncent animées si les échanges de ce type se poursuivent…

Réactualisé : Le sommet virtuel sur le climat qui aura lieu les 22 et 23 avril et qui sera retransmis en direct sera un test. Joe Biden qui l’organise a convié 40 dirigeants mondiaux dont les présidents chinois et russe.

N.P

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