Par Jean-Louis Gouraud
(article paru dans La Revue n°88, mars-avril 2020)
Déjà couvert d’honneurs, de prix, de récompenses, de décorations (s’il les portait toutes, sa veste ressemblerait à celle d’un maréchal soviétique), notre ami Frédéric Mitterrand a reçu le 5 février un suprême hommage en devenant membre de l’Institut.
L’Institut de France est une très vénérable maison sans équivalent dans le monde. Créée en 1795 pour abriter et regrouper les différentes sociétés savantes royales qui avaient été abolies par la Révolution, elle rassemble aujourd’hui cinq Académies. Outre la très prestigieuse Académie française : l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences morales et politiques, l’Académie des sciences… et l’Académie des beaux-arts, qui elle-même se subdivise en neuf sections spécialisées (peinture, sculpture, architecture, musique, etc.).
C’est dans la section « création artistique dans le cinéma et l’audiovisuel » qu’a été accueilli notre ami, rejoignant au sein de cette auguste assemblée d’illustres metteurs en scène tels que Jean-Jacques Annaud, Jacques Perrin, Roman Polanski et Régis Wargnier.
Réalisateur bien connu et bien-aimé d’innombrables films et documentaires télévisés, écrivain à succès, un temps ministre de la Culture et de la Communication (de 2009 à 2012), Frédéric Mitterrand est également membre d’un autre cénacle composé de membres non moins remarquables : le comité éditorial de La Revue (que certains d’entre nous, à l’esprit facétieux, surnomment le Comité central).
Après avoir sagement écouté l’interminable panégyrique prononcé par son collègue Adrien Goetz pour lui souhaiter la bienvenue, Frédéric Mitterrand s’est livré, comme c’est l’usage, à l’éloge de son prédécesseur dans son fauteuil d’académicien. Une femme, en l’occurrence (au fait, comment dit-on prédécesseur au féminin ? Il faudra que Frédéric consulte à ce sujet ses voisins de l’Académie française !) : la comédienne Jeanne Moreau.
Prononcé de sa voix si particulière, reconnaissable entre toutes, brossant de la grande comédienne un portrait sensible comme il sait si bien le faire, ce discours d’installation lui a valu les ovations de la foule réunie pour l’occasion sous l’illustre coupole du quai de Conti, en bordure de Seine. Une foule composite, dans laquelle on reconnaissait de nombreuses personnalités d’origines fort diverses, reflétant assez bien les facettes innombrables de la personnalité de Frédéric Mitterrand.
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