«L’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants aujourd’hui».
Avec cette petite phrase, Léonore Moncond’huy, 31 ans, maire EELV de Poitiers a provoqué un joli tollé ! Elle vient de reconnaitre aujourd’hui sur RTL «une maladresse».« La réduction du trafic aérien et leur empreinte écologique est une cause qui mérite d’être défendue avec des termes plus adroits (…) Il y a beaucoup d’autres personnes, y compris dans mon entourage, que cette phrase a pu choquer parce que, effectivement, elle place le débat sur le plan de la morale, qui n’a rien à faire là (…) On ne peut absolument pas me reprocher de vouloir briser les rêves des enfants, le débat se situe ailleurs, c’est une question de responsabilité écologique et une question de pragmatisme aussi. C’est-à-dire que le vécu des enfants qui naissent aujourd’hui sera différent des enfants qui ont vécu au XXe siècle, c’est une réalité qui n’est pas de mon fait et que je cherche à combattre justement« .
Sur Twitter, le 3 avril dernier, elle aspirait à «un nouvel imaginaire» et à «de nouveaux rêves» pour les «enfants d’aujourd’hui» que l’homme du XXIe siècle doit inventer, «comme Saint-Exupéry et tant d’autres l’ont fait. »
Léonore Moncond’huy s’était opposée au financement des deux aéroclubs de la ville, à hauteur de 4000 euros. Soit 2% du budget des clubs.
Le trafic aérien, qui représente, en dehors du temps de pandémie, 1,9% des émissions mondiales de CO2.
La maire de Poitiers qui est favorable des à des actions symboliques revoit donc sa copie : «Mon propos n’est pas de dire arrêter de voyager. On peut voyager sans excès, pour des voyages qui nous font vraiment plaisir».
Selon la stratégie nationale «bas carbone» du gouvernement, publiée en octobre dernier, pour atteindre les objectifs, un citoyen doit diviser par 4 sa production de CO2.
Bruno Le Maire –qui par ailleurs a relancé Air France-KLM- avait qualifié ce dimanche de « totalement stupides » les propos de la maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy.
L’eurodéputé EELV Yannick Jadot estime que « la politique n’a pas à s’intéresser aux rêves des Français ». Et de rappeler : « Je pense que les rêves, c’est l’intimité. J’ai pu découvrir une partie de la beauté du monde grâce à l’avion« .
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