Après des années de remise à flots, sous l’impulsion du propriétaire-multimilliardaire Jeff Bezos, le Washington Post a choisi une femme, Sally Buzbee, au poste de rédactrice en chef. Une première.
Sally Buzbee succède au rédacteur en chef vedette du Washington Post, Martin Baron. En prenant ses fonctions le 1er juin prochain, elle sera donc la première femme à diriger cette mythique rédaction, depuis la naissance du journal en 1877. «Ce sera un honneur de diriger cet incroyable groupe de journalistes», a-t-elle récemment déclaré dans un communiqué.
Sally Buzbee, 55 ans, s’est illustrée dans des reportages de terrain, durant la Guerre en Irak et autres conflits régionaux. En tant que chef du bureau de Washington, elle a, par ailleurs, supervisé la couverture des élections présidentielles de 2012 et 2016.
Frederick J. Ryan, éditeur du Washington Post, a fait savoir que la candidature de sa nouvelle rédactrice en chef s’était distinguée très rapidement : «elle est admirée pour son intégrité absolue, son énergie sans bornes et son dévouement au rôle essentiel que joue le journalisme dans la sauvegarde de notre démocratie», a-t-il signifié dans un communiqué.
La mission de Sally Buzbee est de perpétuer l’audience et la bonne santé financière du Washington Post, rétablie sous la direction de Jeff Bezos, qui a acquis le titre en 2013.
C’est également depuis l’arrivée du fondateur d’Amazon que le Post a entamé sa mue numérique, avec plus de 1 000 journalistes dédiés, contre 580 en 2013.
La publication a récemment atteint trois millions d’abonnés numériques, juste derrière le New York Times.
Par Anne-Cécile Huprelle
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