Nous importons plus de la moitié des fruits et légumes bio consommés en France, car la production nationale demeure insuffisante…Cherchez l’erreur !
« Ah les belles pommes ! Et en plus elles sont bio ». Bizarre. Des pommes début août dans l’Aube. Comment font-ils ? Il est vrai qu’avec le réchauffement climatique il n’y a plus de saisons. Mais quand même !
La lecture de l’étiquette lève le mystère : « Pommes bio Provenance Pérou ». Plus de mystère peut-être mais un début de colère. Comment qualifier de bio un fruit qui doit faire 7000 km en avion ou bien plus en bateau pour être consommé quelques semaines avant l’heure ancestrale ?
Si j’étais une abeille, bien sûr, je défendrais systématiquement toutes les cultures bio sans pesticides. Mais en tant qu’homme ce qui m’intéresse avant tout c’est ma santé, celle de ma famille et l’avenir de la planète. Question santé, je suis de ceux qui ne croient guère au danger des herbicides et autres pesticides pour les humains … sauf pour les agriculteurs-épandeurs bien entendu. En revanche, l’indifférence devant la hausse de l’effet de serre me révulse. En 150 ans l’homme a renvoyé la composition de l’atmosphère à des centaines de millions d’années en arrière. Et l’on continue à bruler toujours plus de pétrole et de charbon. Et ce n’est pas uniquement la faute des politiques. Si l’on cessait de vouloir manger de tout n’importe quand cela ne suffirait pas à résoudre tous les problèmes mais cela montrerait que le bouleversement climatique est l’affaire de tous.
Bientôt des centaines de millions d’hommes vont devoir quitter la terre de leurs ancêtres parce que le problème ne passionne guère ceux qui vont rester chez eux et qui veulent toujours manger des pommes début août.
« Des pommes bio. Provenance Pérou ». Un oxymore vous dis-je !
Etienne Copel
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