Journaliste dissident, Jamal Khashoggi a été assassiné au consulat saoudien d’Istanbul le 2 octobre 2018 dans des conditions particulièrement sordides. Depuis, Riyad et ses alliés tentent de minimiser les conséquences d’un scandale qui pourrait remonter jusqu’au prince Mohammed Ben Salman.
Par Olivier Marbot
Rares sont les assassinats aussi « documentés » que celui du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, 59 ans, qui est entré le 2 octobre 2018 au consulat saoudien d’Istanbul afin d’obtenir les papiers officiels nécessaires à son mariage et dont le corps en est ressorti quelques heures plus tard, coupé en morceaux et réparti dans plusieurs sacs et valises. Son arrivée, l’accueil qui lui a été réservé, les conversations qu’il a eues avec ses bourreaux et l’altercation qui a mené à sa mort : tout a été enregistré, tout est sur bandes. Le consulat était truffé de micros et les services de renseignement turcs ont la trace audio de tous les événements, ainsi que des préparatifs, ce qui ne laisse aucun doute sur le caractère prémédité du meurtre. La rapporteure spéciale de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui a publié, fin juin 2019, un document sur l’affaire (lire encadré page XX), n’a eu accès qu’à une sélection de ces bandes, mais une bonne partie de leur contenu avait déjà été rendu public : d’abord dans un livre publié par trois journalistes d’investigation turcs (1), puis dans différents journaux, dont le New York Times.
Le déroulement des faits est donc déjà relativement connu : l’équipe saoudienne, dirigée par Maher Abdulaziz Mutreb, officier de sécurité connu pour être un proche du prince Mohammed Ben Salman, indique au journaliste qu’il est chargé de le ramener à Riyad de gré ou de force. Khashoggi refuse, le ton monte, on le ceinture, on le menace. Lorsqu’il commence à crier, des membres du commando le bâillonnent et il proteste, expliquant qu’il est asthmatique. Dix minutes après son entrée dans le consulat, le journaliste est mort. C’est alors qu’entre en scène le docteur Salah al-Tubaigy, spécialiste de médecine légale venu spécialement d’Arabie saoudite pour découper le cadavre afin de faciliter son transport et son élimination. On entend, sur les enregistrements, des hommes déposer sur une table les « outils » du bon docteur. Puis on comprend, en tendant l’oreille, que celui-ci sépare les membres du torse, peine sur les articulations, reprend son souffle.
Ce que le rapport présenté à l’ONU par la Française Agnès Callamard apporte de plus, c’est un éclairage précis sur le contexte de ce qu’on désigne froidement comme « une exécution extrajudiciaire ». Ce qui s’est passé avant, ce qui s’est passé après, et quel rôle ont joué les principaux protagonistes, autorités turques comprises.
On en apprend aussi un peu plus sur Jamal Khashoggi lui-même, sur sa jeune fiancée turque Hatice Cengiz – les autorités saoudiennes ont ensuite insinué, pour la décrédibiliser, que la prétendue histoire d’amour n’en était pas une et que Mlle Cengiz travaillait en fait pour le Qatar… – et sur les conditions précises dans lesquelles le journaliste s’est rendu au consulat le 2 octobre 2018 en début d’après-midi.
Jamal Khashoggi aurait eu 60 ans le 13 octobre 2018. Sa longue carrière de journaliste l’avait amené à côtoyer de près certains membres de la famille royale saoudienne, tout comme il connaissait personnellement le président turc Recep Tayyip Erdogan. Plutôt proche des mouvements islamistes modérés dans sa jeunesse, notamment des Frères musulmans, il avait ensuite évolué vers des positions beaucoup plus libérales, en particulier en matière de liberté de la presse. Et il plaidait sans relâche pour la mise en place d’une plate-forme indépendante réunissant les journalistes de langue arabe désireux de travailler à l’écart de la propagande des médias autorisés. Les principaux dissidents saoudiens, cependant, ne reconnaissaient pas vraiment Khashoggi comme l’un des leurs, lui reprochant notamment de ne jamais attaquer frontalement la famille royale. En 2016, ses critiques virulentes contre Donald Trump avaient poussé les autorités saoudiennes à lui interdire d’écrire dans les journaux, d’apparaître à la télévision ou de participer à des conférences, le poussant de fait à l’exil, en 2017. Installé à Washington, il écrivit alors pour le Washington Post et s’exprima beaucoup sur Twitter, où il comptait plus de deux millions de followers. Mais, assurent ses amis, il menait une vie triste et difficile sur le plan matériel. Restée en Arabie saoudite, sa femme fut contrainte de divorcer et certains de ses enfants firent l’objet de sanctions telles que des interdictions de voyager. Il exprimait souvent son anxiété quant à sa situation et à celle de ses proches, craignait de subir des mesures d’intimidation. Mais n’imaginait apparemment pas que Riyad pourrait recourir à la violence.
C’est en mai 2018, lors d’une conférence à Istanbul, que le journaliste rencontre Hatice Cengiz, étudiante en doctorat âgée de 36 ans. La jeune femme connaît bien le travail de Khashoggi et l’admire. Ils tombent amoureux, une demande en mariage en bonne et due forme est présentée au père de Mlle Cengiz. Qui se montre d’abord dubitatif – l’écart d’âge, en particulier, le gêne – et pose ses conditions : le mariage doit être civil et pas seulement religieux, le fiancé doit acheter un logement à Istanbul et l’enregistrer à son nom ainsi qu’à celui de sa future femme. Khashoggi accepte. Ne reste plus qu’une formalité indispensable : obtenir des autorités saoudiennes un document officiel confirmant qu’il est légalement divorcé et peut donc se remarier. C’est pour obtenir ce formulaire qu’il se rend une première fois au consulat d’Istanbul le 28 septembre 2018. Dès lors, les événements s’enchaînent.
Les fonctionnaires saoudiens accueillent courtoisement leur compatriote, mais lui indiquent que le document ne peut être rédigé immédiatement. Il est prié de revenir le 2 octobre pour l’obtenir. Il est à peine ressorti qu’un officiel du consulat (dont l’identité n’est pas connue) appelle Maher Abdulaziz Mutreb à Riyad. Les deux interlocuteurs peinent à croire à une telle chance : Khashoggi, l’un des dissidents que le régime cherche à rapatrier par tous les moyens en Arabie saoudite, un homme réputé proche du mouvement que le régime saoudien hait et redoute le plus au monde – les Frères musulmans –, s’est présenté de son plein gré et doit revenir au consulat dans cinq jours ! Il est immédiatement décidé d’organiser son enlèvement, avec la collaboration active du consul. Dès le 29 – les enregistrements et les caméras de surveillance de l’aéroport Atatürk en témoignent –, trois membres du consulat décollent pour Riyad, dont ils reviennent le 1er octobre en compagnie de trois autres hommes. Les diplomates font réserver des chambres d’hôtel et des suites à Istanbul pour 10 personnes. Un officiel de haut rang – nom de code : Ghozan –, qui possède une maison isolée au bord de la mer de Marmara, est contacté : oui, répond-il, sa maison est libre et peut être utilisée si besoin.
Le 1er octobre, les employés du consulat sont informés qu’une « commission spéciale » va arriver de Riyad le lendemain et que l’accès à l’étage sera interdit au personnel non autorisé, sans doute pendant deux ou trois jours. On demande aussi aux employés non-saoudiens de ne pas se présenter au travail le 2 octobre, ou en tout cas d’être partis avant midi. Le 2 au matin, neuf hommes disposant de passeports diplomatiques atterrissent en jet privé à Istanbul. Leurs bagages, conformément aux usages, échappent à la fouille de la police turque. Les noms des quinze membres de l’équipe (les six revenus la veille et les neuf arrivés le matin du 2), par contre, sont connus. Outre Mutreb et le docteur Tubaigy, il s’agit pour l’essentiel de membres des forces de sécurité ou de renseignement, dont la plupart ont un lien avéré avec le prince MBS ou son entourage proche.
Dans la matinée du 2, un coup de téléphone est donné à Jamal Khashoggi pour lui demander de se présenter à 13 heures 30. Les enregistrements audio font aussi état d’une conversation glaçante entre Mutreb et Tubaigy. « Est-ce que ce sera possible de mettre le tronc dans un sac ? » interroge le premier. « Non. Trop lourd, assure le médecin. Les articulations seront séparées, ce n’est pas un problème. Si nous prenons des sacs en plastique et que nous le coupons en morceaux, ce sera terminé. »
Peu après 13h, on entend à nouveau la voix de Mutreb demandant si « l’animal sacrificiel est arrivé ». « Il est arrivé », confirme une voix à 13 heures 13. Le journaliste est directement conduit au bureau du consul général, où une voix lui explique qu’Interpol a lancé un mandat d’arrêt contre lui et qu’il va être transféré à Riyad. Khashoggi proteste : il n’est accusé de rien et il a prévenu des gens à l’extérieur (sa fiancée, en particulier, à qui il a laissé son téléphone de crainte qu’on ne tente de le lui confisquer). À 13 heures 22, Mutreb lui ordonne d’envoyer un message à son fils indiquant que tout va bien, mais qu’il risque de ne pas donner de nouvelles pendant quelques temps. Le journaliste refuse, proteste. On lui ordonne d’enlever sa veste. Une voix explique que s’il ne coopère pas, il sait « comment tout cela va finir ». La voix de Khashoggi se fait entendre une dernière fois lorsqu’il demande avec inquiétude si on va lui « injecter de la drogue », puis suivent d’autres sortes de bruits. Les policiers turcs qui ont étudié les enregistrements sont arrivés à la conclusion que la victime a été étouffée par un sac en plastique, peut-être aussi étranglée avec une corde. À 13 heures 39, on entend clairement des bruits de scie en action.
À 15 heures, ce sont les caméras de vidéosurveillance disposées un peu partout dans la ville qui prennent le relai. Elles filment trois hommes sortant du consulat chargés de sacs volumineux et d’une lourde valise, et montant à bord de deux véhicules diplomatiques. Moins d’une heure plus tard, un homme portant des vêtements qui semblent être ceux de Jamal Khashoggi – mais qui n’est pas le journaliste – sort à son tour, prend un taxi jusqu’à la Mosquée bleue, y entre puis en ressort avec d’autres vêtements et jette un sac plastique dans une poubelle.
À 16 heures 41, inquiète de ne pas voir ressortir son fiancé, Mlle Cengiz appelle le contact dont il lui a donné le nom en cas d’urgence. Celui-ci réagit immédiatement, alerte les réseaux de dissidents saoudiens vivant en Turquie et appelle directement le cabinet du président Erdogan. Lequel est averti en quelques minutes et promet d’envoyer un responsable sur place. Les amis de Khashoggi appellent aussi l’ambassadeur saoudien à Ankara qui promet de donner des nouvelles – il ne rappellera jamais – , se rendent directement au consulat et alertent les médias.
Peu avant 17 heures, Mutreb et deux autres hommes quittent la représentation diplomatique et se rendent à l’aéroport où les attend un jet privé venu à vide de Riyad. L’avion décolle à 18 heures 30, fait escale au Caire, où les hommes passent la nuit avant de repartir pour l’Arabie saoudite. Le docteur Tubaigy et deux autres Saoudiens rejoignent à leur tour l’aéroport. La police turque est en alerte, mais ils passent les contrôles sans encombre et retrouvent quatre autres membres de l’équipe. Tous embarquent dans un avion privé qui les emmène à Dubaï, puis à Riyad où ils atterrissent le 3 octobre. Le même soir, les deux derniers envoyés de Riyad quittent à leur tour la Turquie sans problème, à bord d’un avion des lignes régulières.
Dès le soir du 2 octobre, les autorités turques ouvrent une enquête. Elles pensent d’abord à un enlèvement. Une équipe de spécialistes commence à étudier avec soin les enregistrements audio réalisés au consulat. Travail compliqué et long, mais au terme duquel ils arrivent à une première conclusion : Khashoggi a dû être drogué puis exfiltré du bâtiment dans un sac ou une grosse malle. Quant aux caméras de surveillance disposées dans le quartier, elles montrent des individus brûlant des objets non identifiés dans un tonneau, derrière le bâtiment.
Le 3 octobre au matin, tout le personnel du consulat est avisé que le deuxième étage est interdit jusqu’à nouvel ordre, tandis que les autorités saoudiennes publient un communiqué indiquant que Jamal Khashoggi a quitté les lieux sain et sauf et que Riyad est très soucieux de la sécurité de ses ressortissants. Ankara n’y croit déjà plus et, tandis qu’un porte-parole du président Erdogan dément le communiqué, les Turcs exigent que les Saoudiens leur remettent immédiatement le journaliste.
Le 4 octobre, le ministère des Affaires étrangères turc met l’ambassadeur saoudien à Ankara en demeure de clarifier la situation. L’intéressé assure ne rien savoir. De son côté, la police avance : elle est maintenant convaincue que Khashoggi a été tué et transmet son rapport à la présidence. Le lendemain, la justice turque émet un mandat afin de perquisitionner le consulat mais se heurte à l’immunité diplomatique. Une caméra filme un employé qui procède à un nettoyage très soigneux de l’un des véhicules du consulat tandis que Mohammed Ben Salman est interrogé pour la première fois sur l’affaire lors d’une interview avec Bloomberg. Il évoque de simples « rumeurs ».
Le 6 octobre au matin, dix membres de la police secrète saoudienne, le Mabahith, arrivent en avion à Istanbul. Le consul, de son côté, invite des journalistes de l’agence Reuters à visiter ses locaux pour constater que Khashoggi ne s’y trouve pas, et leur jure que les autorités de son pays mettent tout en œuvre pour le retrouver. Lorsqu’un reporter lui demande si l’une des nombreuses caméras de surveillance installées dans l’immeuble n’a pas filmé la visite du disparu, le consul répond que non. Dans la soirée, la police turque confirme qu’il y a très certainement eu meurtre, et parle pour la première fois de préméditation. Ce qu’un communiqué saoudien conteste immédiatement.
C’est finalement une semaine après les faits, le 9 octobre, que les Saoudiens acceptent de proposer au ministère turc des Affaires étrangères d’ouvrir les portes du consulat à l’une de ses équipes. Mais Riyad pose ses conditions : pas de police scientifique, l’examen des lieux ne pourra être que visuel, Ankara doit fournir la liste des enquêteurs et les méthodes qu’ils comptent employer et, surtout, livrer aux Saoudiens le PC et les téléphones de Khashoggi. Les Turcs refusent et la justice émet un nouveau mandat de perquisition.
Le 10 au matin, l’affaire prend une dimension plus publique lorsqu’un quotidien turc dévoile l’identité des quinze membres de l’équipe soupçonnée d’avoir éliminé Khashoggi. Un journal saoudien qualifie l’article de « fake new » et affirme que les hommes mis en cause sont d’innocents et honnêtes touristes. Le président Erdogan et le roi Salman évoquent pour la première fois l’affaire par téléphone et décident de constituer une commission d’enquête mixte. Le même jour, deux nouveaux agents du Mabahith arrivent à Istanbul. Les renseignements turcs consultent leurs fichiers et découvrent que les deux hommes sont experts, respectivement, en tests génétiques et en scène de crime.
Le 12, de nouveaux mandats sont émis par les juges turcs et les agents du Mabahith arrivent au consulat. Ils y restent jusqu’au lendemain matin, puis y reviennent le 13 au soir, et encore le 14. Pour la police, aucun doute : ils sont en train de nettoyer les lieux.
Le 15 octobre, c’est Donald Trump qui entre à son tour dans le jeu. Sur son compte Twitter, il indique qu’il s’est entretenu de l’affaire avec MBS, qui lui a juré n’être au courant de rien. Le président américain émet alors une hypothèse : et si Khashoggi avait été la victime de tueurs incontrôlés, agissant de leur propre initiative ? Les Turcs, quant à eux, accentuent leur pression et une nouvelle réunion a lieu pour évoquer les modalités d’une éventuelle fouille du consulat. Cette fois, les discussions aboutissent et à 19 heures 18, treize jours après la mort du journaliste, des enquêteurs trucs entrent enfin sur les lieux du crime, encadrés par leurs homologues saoudiens. Pas de trace de sang ou d’ADN dans le bureau du consul. Dans une pièce voisine, des taches étranges réagissent au luminol et aux UV, mais les résultats des analyses sont jugés peu concluants. Le lendemain, c’est la résidence du consul qui est à son tour visitée. Un chien policier s’intéresse de près à un frigo mais les enquêteurs n’y trouvent rien de probant. On demande à faire explorer le puits situé dans le jardin par les pompiers : le consul refuse.
Le 17 au matin, les autorités turques apprennent avec surprise que le diplomate saoudien a quitté précipitamment le pays. La rumeur dit qu’il aurait été limogé, mais personne aux Affaires étrangères n’en a été averti.
C’est finalement le 19 octobre que l’Arabie saoudite admet officiellement, par la voix de son procureur général, que Jamal Khashoggi a bien été tué lors de sa visite au consulat. Le magistrat évoque une bagarre entre le journaliste et des membres du personnel. Immédiatement, le roi Salman ordonne une restructuration des services de sécurité et charge son fils, le prince MBS, de s’en charger. Plusieurs hauts responsables sont limogés. Le lendemain, les autorités saoudiennes indiquent que, grâce aux renseignements fournis par la police turque, elles ont identifié plusieurs suspects et ont déjà pu les interroger. Il ressort de leurs déclarations qu’ils ont d’abord essayé de convaincre Khashoggi de les suivre à Riyad, que celui-ci a résisté, qu’il y a eu rixe et mort accidentelle du journaliste. Les agents auraient alors, de leur propre initiative, cherché à cacher sa disparition. Interrogé sur la chaîne américaine Fox News, le chef de la diplomatie saoudienne parle de « voyous » qui ont « dérapé ». Il confirme que 18 suspects sont détenus, et que les 15 hommes identifiés par la presse turque font bien partie de l’équipe.
Le 25 octobre, alors que les fouilles se poursuivent en Turquie, nouvelle surprise : le procureur général saoudien déclare qu’au vu des derniers éléments en sa possession, le meurtre était prémédité. Il précise aussi que les suspects étant de nationalité saoudienne et détenus en Arabie saoudite, ils seront naturellement jugés dans le pays.
Le 15 novembre, enfin, le procureur précise sa version des faits : l’équipe de tueurs avait d’abord dans l’idée d’emmener Khashoggi dans un endroit discret, mais celui-ci s’est débattu, on lui a injecté un sédatif et il est mort par overdose. Le chef de l’équipe – qui n’est pas nommé – aurait ensuite fait venir de Riyad un expert de la police scientifique afin d’effacer toute trace du drame, et ce à l’insu de ses supérieurs. Cinq suspects, ajoute le magistrat, auraient déjà avoué. Sur les 21 personnes interrogées dans le cadre de l’affaire, onze ont été inculpées et cinq risquent la peine de mort.
Et depuis ? Depuis, rien, ou du moins pas grand-chose.
(1) : Diplomatic Atrocity: The Dark Secrets of the Jamal Khashoggi Murder, d’Abdurrahman Simsek, Nazil Karaman et Ferhat Ünlü, décembre 2018, traduction anglaise publiée le 21 juin 2019 sous le titre Diplomatic Savagery: Dark Secrets Behind the Jamal Khashoggi Murder.
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