Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne qui fait la couverture du numéro actuellement en cours de La Revue pour l’Intelligence du Monde- refait parler d’elle quelques jours après le sofagate d’Ankara.
Elle vient d’envoyer une lettre au président ukrainien signée de la main du chef de son chef de cabinet Björn Seibert dans laquelle elle décline l’invitation de Volodymyr Zelensky aux cérémonies du trentième anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine, prévues le 24 août à Kiev ainsi qu’au sommet inaugural de la plate-forme de Crimée du 23 août.
C’est Libération qui publie des extraits de la lettre que le quotidien a pu se procurer : «Malheureusement, la présidente n’est pas en mesure de donner une réponse positive à votre invitation en raison d’un agenda particulièrement chargé les jours en question. Merci d’avance de votre compréhension. La présidente m’a demandé de vous transmettre ses meilleurs vœux pour un sommet réussi et ses félicitations à vous et au peuple ukrainien à l’occasion de cet anniversaire important».
La lettre est signée d’un «Cordialement vôtre».
Cette lettre a provoqué une double polémique : l’usage veut que l’on réponde à un courrier de chef d’État par un autre courrier signé par une personnalité de rang similaire, accompagné d’un petit mot manuscrit. Sur un plan diplomatique de nombreux observateurs estiment qu’elle aurait dû accepter l’invitation d’un pays voisin, associé à l’UE, qui connait des relations tendues avec la Russie ?
Le porte-parole de la Commission pour désamorcer la crise qui pointe a admis que cette lettre a été envoyée mais pas au président ukrainien. «Mme von der Leyen va signer sa réponse au président ukrainien et elle va s’assurer que toutes les réponses aux chefs d’États et de gouvernements porteront sa signature».
Ce dernier a néanmoins admis qu’elle ne se rendrait pas à Kiev à la fin du mois d’août prise déjà par d’autres obligations. «La Commission sera représentée au niveau approprié».
Un nouvel incident diplomatique sera-t-il évité ?
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