L’Europe a été mauvaise, elle n’a pas cru aux vaccins, contrairement aux Etats-Unis qui ont eu la folie de croire que l’on pouvait créer un vaccin en moins d’un an ! C’est en gros le message, très remarqué d’Emmanuel Macron hier, mercredi 24 mars qui était interviewé sur sur la chaîne ERT grecque par Nikos Aliagas. « Les Américains ont eu un mérite dès l’été 2020, ils ont dit : « On met le paquet et on y va. » Et donc ils ont plus de vaccins. Ils ont eu plus d’ambition que nous. Et le quoi qu’il en coûte qu’on a appliqué pour les mesures d’accompagnement, eux l’ont appliqué pour les vaccins et la recherche (…) Nous, on n’a pas été assez vite, assez fort là-dessus. C’est tout à fait vrai et on a pensé que le vaccin mettrait du temps à décoller.«
Résultat 30 % des Américains sont déjà vaccinés contre moins de 10% pour les Européens.
Ce tacle passé, le chef de l’Etat Français reste confiant : «On est en train de rattraper. On est un peu un diesel. On ne peut plus trop parler dans les temps qui courent de ces moteurs, mais ça démarre lentement et ça va loin. L’Union européenne a commandé 2,5 milliards de doses, donc largement de quoi faire pour nous, pour la solidarité, pour prévoir la suite. Nous serons, d’ici au deuxième semestre, l’espace qui produira le plus de vaccins au monde ».
Ursula Von der Leyen, la présidente de l’Union Européenne qui fait la couverture du numéro 92 de La Revue pour l’Intelligence du Monde qui est toujours en vente, avoir reconnu le retard pris par l’UE : « j’assume ! ».
Reste que la charge d’Emmanuel Macron, hier soir, est beaucoup plus critique vis à vis de l’Europe. Il a clairement souligné son manque d’ambition hier. Cette petite phrase suscitera de nombreuses réactions : « On a sans doute moins rêvé aux étoiles que certains autres. Et je pense que ça doit être une leçon pour nous-mêmes. On a eu tort de manquer d’ambition, j’allais dire de folie, de dire : »C’est possible et on y va. » On est trop rationnel peut-être »
Réactualisé :
Hier jeudi 26 mars, Emmanuel Macron a pris la parole à l’Elysée à l’issue du conseil européen : « Je peux vous le dire : nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France à la fin du mois de janvier parce qu’il n’y a pas eu l’explosion qui était prévue par tous les modèles (…) Je peux vous affirmer que je n’ai aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec. » Et de prévenir : » Dans les prochains jours et semaines, nous aurons des nouvelles mesures à prendre, tous ensemble. Nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure . »
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